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Première conférence scientifique et pratique internationale

Secteur comptable

"Transparence accrue et disponibilité des informations financières : nouvelles opportunités pour le monde universitaire et les autres parties prenantes en Géorgie."

25 juillet 2019

 

D'abord, Erekle Pirveli, professeur de comptabilité à l'Université du Caucase, a présenté la conférence en rappelant que l'accord signé en 2014 entre l'Union européenne et la Géorgie insiste sur la nécessité d'une nouvelle loi sur la comptabilité. Cette nouvelle loi est entrée en vigueur en 2016 pour les grandes entreprises et, le 1er octobre, 84 000 entités du secteur privé - c'est-à-dire des PME - devront respecter les nouvelles législations.

 

Tous les autres orateurs, en particulier M. Pierre Clouet, directeur de l'Institut français en Géorgie, et M. Jacques Potdevin, président de la Fondation nationale pour le soutien aux réformes en France, ont salué cette évolution et ont tous deux insisté sur l'importance de la transparence qui favorise l'intégrité dans les affaires. Ils ont également noté que l'évolution positive continuera pour la Géorgie dans les années à venir.

 

Le panel a ensuite examiné l'impact de la mise en œuvre des normes IFRS (International Financial Reporting Standard) en Géorgie. Ils se sont souvenus que le pays venait d'une situation difficile après la chute de l'URSS. La première loi comptable a été adoptée en 1999, puis une autre en 2012. A la suite de critiques de la part d'organismes comptables internationaux, y compris de la Banque mondiale notamment sur la transparence de cette loi, une nouvelle a été adoptée en 2016, ayant pour but de corriger toutes ces failles. Selon des études, sur 770 grandes entreprises qui ont publié leur comptes, 92% étaient conformes à la loi, ce qui témoigne de la ferme volonté du secteur privé géorgien d'appliquer cette loi.

La prochaine étape consistera pour les petites et moyennes entreprises à se conformer à la norme IFRS. Pour le 1er octobre 2019, le SARAS (Service de supervision de la comptabilité, des rapports et de l’audit) représenté par M. Yuri Dolidze, indique qu’elles fournissent des informations, des traductions Géorgien et des formations. À l'heure actuelle, 500 comptables ont été formés à la nouvelle réglementation pour les PME.

Le panel a loué les effets de la loi sur les grandes entreprises, car elle donne par sa transparence un meilleur accès au financement, facilitant ainsi la vie des investisseurs en leur fournissant une information plus complète et financière. En outre, il a été révélé qu'il y avait 100 000 comptables, 257 sociétés d'audit et 456 auditeurs enregistrés en Géorgie. Néanmoins, il a été souligné que la loi devait être appliquée pour être efficace.

 

Dans l'après-midi, les participants du deuxième panel ont été interrogés sur leurs attentes en matière de transparence accrue en Géorgie.

Les participants ont souligné que les entrepreneurs devaient comprendre que c'était dans leur intérêt, car la transparence donnait de la confiance à tous les acteurs du marché et cette confiance était vitale pour le bon fonctionnement de l'économie. Plus que de la confiance, elle permet aux investisseurs de comparer les entreprises du marché. La comparabilité est un facteur attractif pour les investisseurs car elle facilite leur prise de décision.

Ils ont également abordé la question de l'application, qui est essentielle, car la transparence sans application ne procure pas les effets bénéfiques attendus par la loi.

La journée s'est terminée par plusieurs présentations d'articles scientifiques.

Le premier article de Natia Kalatozishvili tente d’évaluer l’impact de la réforme de l’audit et de la comptabilité. Elle a posé des questions à un panel représentatif de comptables sur la réforme. Elle a présenté les résultats des 2 enquêtes. Seuls 42% des comptables ont une excellente ou une bonne compréhension de la réforme et 58% pensent que la réforme aura un impact positif sur le secteur privé géorgien. En outre, 57% pensent que les entreprises sont prêtes ou plutôt prêtes, 27% déclarent que les entreprises géorgiennes ne sont pas prêtes et 16% ne peuvent pas évaluer leur état de préparation.

En outre, selon une enquête SARAS, 85% des comptables partagent les objectifs de la réforme.

La perception des objectifs de la réforme reste positive, alors que la compréhension de la réforme est inférieure à la moyenne. On peut en conclure que les comptables ne sont pas à l'aise pour donner des réponses radicales et qu'ils pourraient indiquer ce qu'ils "devraient" contredire ce qu'ils "croient". Comme cela vient de l'État, cela peut être perçu comme un outil punitif, mais comme cela fait également partie du processus d'harmonisation avec l'UE, ils ont donc tendance à éviter toute critique qui y serait liée. En outre, l’une des conclusions est que l’application de la réforme peut devenir un fardeau financier pour les petites entreprises privées, avec des dépenses pour se conformer à des informations comptables de haute qualité, telles que l’appel d’un comptable.

 

La seconde concernait la volonté des comptables des PME géorgiennes de faire face aux modifications en cours de la réglementation financière par Polina Bendeliani.

Tout d’abord, elle a rappelé le rôle des PME dans l’économie de la Géorgie, dans la mesure où elles représentent jusqu’à 60% de l’emploi total. De plus, elles constituent le moteur souple et adaptable permettant de relever les défis. Elle a ensuite évoqué l'enquête menée dans le journal, qui montre que près de la moitié des entités ne sont pas tout à fait prêtes à respecter le délai de reporting en cours, car les entités géorgiennes se concentrent uniquement sur le reporting fiscal. La majorité des propriétaires de petites entreprises ne réalisent pas ou n'apprécient pas complètement l'importance des états financiers formels. En outre, ils ne montrent pas une ambition brûlante de se mondialiser et d’attirer des investisseurs internationaux. Enfin, elle a souligné que les informations devraient être prises en compte par l'État, qui devrait sensibiliser le public.

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